Alors voilà, début janvier, pile à la période où on essaye généralement de trouver des résolutions qui soient à la fois socialement acceptables ET personnellement tenables (dur!), j’ai développé une nouvelle lubie. Je me suis dit « 2015, c’est décidé, je fais un bilan sur mes habitudes de consommation et je change pour le mieux » (évidemment vous me direz). Et comme « bonne résolution » = « échec assuré », j’ai décidé de ne pas en faire une résolution, mais plutôt un défi personnel (la frontière entre les deux est mince, je vous l’accorde, mais je préférais mettre toutes les chances de mon côté).

Me voici donc partie pour une année de remise à 0 de ma façon de consommer.  💡 

Le zéro, c’est pour 0 produits toxiques, 0 ingrédients imprononçables, 0 forêts dévastées par ma faute, 0 profit pour les multinationales qui s’en foutent de l’avenir de la planète… La liste est longue et le zéro semble assez absolu et définitif, pas sûre de pouvoir le tenir sur la durée. Mais si je me donne une année justement, c’est pour essayer. Conclusions à en tirer dans 365 jours.

Cette question du mieux consommer, ça ne fait pas 24h que je me la pose. Avec 4 ans d’études de l’écologie, du développement durable, de la microfinance, j’en ai entendu sur la société de consommation et ses effets dévastateurs sur l’environnement, la santé - physique et mentale -, l’économie aussi. Je connais la théorie, mais c’est pas pour autant qu’on arrête du jour au lendemain d’acheter nos produits chéris, bourrés d’ingrédients improbables, sur-emballés et vendus avec une marge scandaleuse.
Mon excuse au départ, c’est que j’habitais chez ma mère, je n’avais donc pas le contrôle sur les courses (quoiqu’elle aussi fait plutôt attention à ce qu’elle consomme). Après il y a eu les séjours à l’étranger: changement de pays, changement de culture, de langue, de tout, il y avait déjà tant à faire pour s’adapter que je n’ai pas sauté sur l’occasion pour réfléchir à ma façon de consommer. Enfin, il y a deux ans, j’ai quitté la maison pour de bon et je me suis installée avec mon chéri. Là encore grosse vague de changement, j’avais enfin un (vrai) salaire, et le contrôle (presque) total sur ce que je faisais entrer dans la maison. J’ai tenté plusieurs fois pour divers produits de faire des recherches sur leur composition et leur origine, mais ça prend du temps… Et quand on a tout sous la main au supermarché, c’est tellement plus simple d’acheter le plus joli, celui qui sent bon ou qu’on a vu chez une copine, que je n’ai jamais radicalement changé mes habitudes.

Alors pourquoi maintenant ? Et bien dans quelques mois, on emménage dans notre propre appartement (!!!). Et c’est en regardant autour de moi dans notre appart actuel et en pensant au déménagement que j’ai pris conscience que c’était l’occasion rêvée. Quitte à tout changer, autant en faire un max avant de déménager pour faire de notre nouvelle maison un nouveau départ sur tous les fronts.

Je sens que vous êtes peut être en train de vous dire que ça y est, j’ai complètement craqué… Je vous rassure, je ne suis pas sur le point de vous annoncer que je me débarrasse de tous mes vêtements, ni que la prochaine fois que je vais à New-York ce sera à la nage.

Mais je vais faire le tri dans mes habitudes, à commencer par les produits ménagers et cosmétiques, je vais faire une « chemical detox » comme disent les américains (on ne rigole pas!), une détox chimique. Celles ou ceux qui l’ont fait comprendront mon excitation à ce sujet, les autres… J’espère pouvoir vous inspirer. Ce que je peux déjà vous dire, c’est que j’ai commencé cette aventure il y a maintenantdeux mois et j’ai déjà appris de quoi écrire un roman en trois tomes. C’est passionnant et je vais essayer de vous le faire partager du mieux que je peux dans les mois qui viennent en essayant surtout de vous donner les outils pour que vous puissiez faire vous-mêmes vos choix, car j’ai bien conscience qu’une grande partie d’entre vous aimeraient bien faire des changements, mais faire les recherches appropriées pour être correctement informé prend beaucoup de temps.

 Voilà donc, ma grande décision feel good pour 2015, j’arrête de me laisser intoxiquer et de participer à la destruction de notre planète à grande échelle, et ça me rend heureuse.